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PLF 2024 : les mesures concernant les mobilités après l’application du 49.3 en première lecture (P2)

News Tank Mobilités - Paris - Actualité n°305584 - Publié le 09/11/2023 à 18:09
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©  Assemblée nationale
L’Assemblée nationale le 07/11/2023 - ©  Assemblée nationale

• 595 M€ de crédits ouverts pour le financement de l’indemnité carburant pour les travailleurs (jusqu’au 6e décile), fixée à 100 € par véhicule (0,2 € par litre de carburant pendant six mois en moyenne pour un automobiliste) ;
• 150 000 € de crédits ouverts afin d’abonder le Conseil national du bruit ;
• des majorations et minorations de crédits afin d’ajuster les compensations financières versées aux collectivités territoriales (transfert de la gestion des routes, de compétences voirie, etc.) ;
• 20 ETPT Équivalent temps plein travaillé transférés du MTECT Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires à la SGP pour soutenir l’établissement dans le cadre du déploiement des SERM Service Express Régional Métropolitain  ;
• le dispositif de « garantie interne », qui permet notamment d’inciter des acquéreurs français de navires à préférer des fournisseurs français, étendu aux équipements de production et stockage d’énergie bas carbone, d’hydrogène bas carbone, et capture de CO2 ;
• la communication d’informations en temps réel par l’administration fiscale aux agents chargés du contrôle dans les transports sur des contrevenants ;
• l’instauration d’une garantie des prêts dans le cadre du leasing social via le fonds de cohésion sociale, abondé de 1 M€, afin que les ménages les plus modestes passent les tests de « scoring » des loueurs conventionnés sans difficultés ;
• l’extension du rapport annuel sur le « budget vert » à plusieurs opérateurs de l’État dont la SGP et VNF Voies navigables de France  ;
• un rapport du Gouvernement sur la création d’une EuroVignette poids lourds permettant d’en déduire les contributions réelles de TICPE Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques , afin de faire contribuer uniquement les transporteurs étrangers ;
• un rapport du Gouvernement sur une révision du barème des indemnités kilométriques qui prendrait en compte les émissions de GES gaz à effet de serre plutôt que la puissance administrative ;
• une précision permettant de sécuriser le versement des crédits pour le leasing social : les aides à l’acquisition de véhicules propres concernent à la fois l’achat et la location ;
• les aides de France 2030 désormais conditionnées à la publication d’un bilan carbone ;

telles sont les principales mesures qui concernent les mobilités dans la deuxième partie du PLF Projet de loi de finances  2024 après l’application de l’article 49.3 de la Constitution par le Gouvernement à l’issue de la première lecture à l’Assemblée nationale, le 08/11/2023.

78 députés de l’intergroupe NUPES ont déposé une motion de censure pointant le recours à l’article 49.3 de la Constitution le 07/11/2023. « La moitié des missions qui composent le budget de l’État et des milliers d’amendements propositionnels déposés par les oppositions ne seront pas examinés. Le gouvernement impose un budget à la baisse, sur lequel il refuse aux élus de la nation le droit de débattre », déclarent les députés.


Article 34 (état A) : -144,4 Md€ sur le solde budgétaire à l’issue de la lecture de la 2e partie

  • L’article 34 présente l’équilibre général du budget, énonce les autorisations relatives aux emprunts et à la trésorerie de l’État, et fixe les plafonds d’autorisation des emplois. Il se rapporte à l’état A annexé au PLF.
  • Les amendements adoptés sur la première et deuxième partie du texte ont une incidence de -144,4 Md€ sur le solde budgétaire, en amélioration de +70 M€ par rapport au texte initial.
  • Une mesure en particulier visant les mobilités et les transports participe à cette évolution :
    • l’ouverture de crédits à hauteur de 595 M€ pour le financement de l’indemnité carburant pour les travailleurs, gagées par de moindres dépenses prévues sur le programme 345 « Service public de l’énergie ».

Article 35 (état B) : +595 M€ pour l’indemnité carburant, 1 M€ pour la garantie des prêts dans le cadre du leasing social, des ajustements de compensations pour les collectivités

  • L’article 35 présente les crédits du budget général. Il se rapporte à l’état B annexé au PLF.
    • Les amendements adoptés sur la première et deuxième partie du texte ont une incidence de +357 M€ en autorisations d’engagement et de +186,7 M€ en crédits de paiement par rapport au texte initial.

Ouvertures de crédits

  • Un amendement  du Gouvernement ouvre 435 M€ de crédits sur le programme 174 « Énergie, climat et après-mines » afin de financer l’indemnité carburant fixée à 100 € par véhicule (0,2 € par litre de carburant pendant six mois en moyenne pour un automobiliste).
    • Il annule 435 M€ en AE Autorisation d’engagement et CP Crédit de paiement sur le programme 345 « Service public de l’énergie » afin de compenser cette ouverture de crédits.
    • L’objectif de la mesure, créée en 2023 et reconduite en 2024, est de « préserver le pouvoir d’achat des Français ». La mesure cible 50 % des travailleurs les plus modestes qui doivent utiliser leur véhicule pour se rendre sur le lieu de travail, soit 4,3 millions de Français selon les estimations du Gouvernement.
  • Plusieurs amendements  de députés des groupes Horizons et apparentés et Liot ouvre 160 M€ de crédits sur le programme 174 « Énergie, climat et après-mines » pour étendre l’indemnité carburant, présentée précédemment, au 6e décile de l’échelle des revenus.
    • Il annule 160 M€ en AE et CP sur le programme 345 « Service public de l’énergie » afin de compenser cette ouverture de crédits.
    • L’objectif de l’amendement est de « mieux couvrir les classes moyennes ». Cela correspond à 1,6 million de Français supplémentaires, portant le total de personnes concernées par la mesure à 5,9 millions.
  • Un amendement  du Gouvernement ouvre 1 M€ de crédits sur le programme 174 « Énergie, climat et après-mines » afin d’abonder le fonds de cohésion social pour garantir les prêts dans le cadre du dispositif de leasing social.
    • Il annule 1 M€ en AE et CP sur le programme 345 « Service public de l’énergie » afin de compenser cette ouverture de crédits.
    • Le fonds de cohésion social, créé par la loi de programmation pour la cohésion sociale de 2005, vise à « garantir à des fins sociales des prêts à des personnes physiques ou morales et des prêts à des chômeurs ou titulaires de minima sociaux créant leur entreprise ».
    • L’objectif de l’amendement est de « mettre en place une garantie, par le biais du fonds de cohésion sociale, des prêts accordés pour accroître les perspectives d’accès au leasing social des ménages les plus modestes qui risquent d’avoir de grandes difficultés à passer les tests de “scoring” des loueurs conventionnés ».
  • Un amendement  des députés du groupe Renaissance ouvre 150 000 € de crédits sur le programme 181 « Prévention des risques » afin d’abonder le Conseil national du bruit (CNB Conseil national du bruit ), instance de conseil et de concertation placée auprès du MTECT.
    • L’objectif de l’amendement est de « soutenir l’action d’expertise, de proposition et de communication du CNB ».

Ajustements de compensations pour les collectivtés

  • Un amendement  du Gouvernement minore de 24,1 M€ les crédits en CP et AE de plusieurs programmes, correspondant aux compensations financières à verser aux collectivités territoriales ou leurs groupements à la suite de différents transferts de compétence.
  • 1) La compensation de la part de l’État aux métropoles et départements, à compter du 01/01/2024, au titre du transfert de la compétence de gestion des routes issu de la loi 3DS loi du 21/02/2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique dite « 3Ds » .
    • Le montant de cette minoration correspond à celui de la compensation attribuée aux collectivités mentionnées précédemment au titre des dépenses constatées avant la date du transfert soit un montant de :
      • -19 527 950 € pour le programme 203 « Infrastructures et services de transports » ;
      • -880 704 € pour le programme 159 « Expertise, information géographique et météorologie » ;
  • 2) Plusieurs mesures d’ajustements de montants de droit à compensation relatifs aux transferts de la gestion des routes et des personnels de la collectivité européenne d’Alsace (CeA) et de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS Eurométropole de Strasbourg ).
    • Le programme 217 « Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables » est ainsi minoré :
      • transfert des personnels à la CeA : -814 450 € de crédits de titre 2, dont -575 533 € à titre pérenne et -238 917 € à titre non pérenne ;
      • transfert des personnels à l’EMS : -684 229 € de crédits de titre 2, dont -488 212 € à titre pérenne et -196 017 € à titre non pérenne ;
      • transferts liés à la première décentralisation : +91 669 € de crédits de titre 2 dont +103 186 € à titre pérenne, et -11 517 € à titre non pérenne ;
      • transfert de la compétence en matière de police de la publicité extérieure à compter du 01/01/2024 : -2 299 234 € de crédits de titre 2 à titre pérenne.
    • L’ensemble de ces transferts se traduit également par un abaissement du plafond d’emplois du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires à hauteur de -106 ETPT.
  • Un amendement  du Gouvernement majore de 31,4 M€ les crédits en AE et CP du programme 119 « Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements », afin d’ajuster les compensations financières versées aux collectivités territoriales ou à leurs groupements via la dotation générale de décentralisation (DGD Dotation générale de décentralisation ). Il tire ainsi les conséquences de données nouvelles dont le Gouvernement ne disposait pas au moment du dépôt du PLF dans les domaines de compétences suivants :
    • 1) Ajustement de la compensation financière du transfert de compétences en matière de voirie à l’EMS.
      • Le droit à compensation (DAC Droit à compensation ) de l’EMS doit être majoré en 2024 de 684 229 €, dont 488 212 € à titre pérenne et 196 017 € à titre non pérenne.
    • 2) La compensation financière du transfert de compétences en matière de voirie aux métropoles et à la métropole de Lyon.
      • Afin d’assurer la compensation de ce transfert de charges, +2 657 725 € en 2024 pour abonder la DGD allouée à la métropole de Lyon (+109 721 €) et à la métropole de Dijon (+2 548 004 €), les deux métropoles ayant mis en œuvre le transfert d’autoroutes, routes ou portions de voies non concédées relevant initialement du domaine routier national.
    • 3) Ajustement de la compensation financière versée aux départements pour la prise en charge des dépenses de personnel, de fonctionnement et d’équipement des services placés sous leur autorité.
      • -91 669 € de DGD pour la départements.
    • 4) Compensation des charges nouvelles résultant des tarifs réduits dont bénéficient les militaires et leurs familles sur les transports ferroviaires régionaux.
      • +22 629 887 € de droit à compensation au profit des régions.

Article 40 : -20 ETPT transférés du MTECT à la SGP pour les SERM

  • L’article 40 fixe le plafond des autorisations d’emplois de l’État en ETPT pour le budget général et les budgets annexes.

Plafond des autorisations d'emplois de l'État en ETPT pour le budget général et les budgets annexes dans le PLF 2024 - ©  Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique

  • Dans le cadre des ajustements effectués en gestion 2023 :
    • -50 ETPT pour le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, notamment à la suite suite du transfert de la gestion des routes et des personnels de la CEA Collectivité Européenne d’Alsace : elle est le résultat de la fusion des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin et de l’EMS.
  • Les autres ajustements :
    • -66 ETPT pour le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, dont :
      • -20 ETPT en faveur de la Société du Grand Paris (SGP) pour permettre la mobilisation de cet opérateur dans le cadre du déploiement du programme des Services Express Régionaux Métropolitains.

Article 41 : +20 ETPT à la SGP pour les SERM

  • L’article 41 fixe le plafond des autorisations d’emplois des opérateurs de l’État en ETPT.
  • Il est fixé à 404 879 ETPT.

Plafond des autorisations d'emplois des opérateurs de l'État en ETPT dans le PLF 2024 - ©  Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique

  • Un amendement  de Jean-Marc Zulesi, député (Renaissance) des Bouches-du-Rhône et président de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée nationale, augmente de 20 ETPT le plafond d’emplois du programme 203 « Infrastructures et services de transports » en faveur de la SGP pour le déploiement des SERM.

« La traduction concrète de cette ambition implique notamment pour la SGP de pouvoir mobiliser dès 2024 des effectifs spécifiquement dédiés à ces projets, sans interférence avec la réalisation du Grand Paris Express en Île-de-France. », indique l’auteur de la PPL Proposition de loi sur les SERM.

« Un certain nombre de collectivités ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt pour une intervention de la SGP en particulier dans la région Hauts-de-France et dans la région Grand Est avec des conventions de financement qui sont sur le point d’être finalisées et la nécessité pour la SGP de pouvoir mobiliser des ressources pour mener à bien ces études et ainsi accélérer la réalisation des projets. »

Article 49 duodecies : extension du dispositif de « garantie interne » aux équipements de production et stockage d’énergie bas carbone, d’hydrogène bas carbone, et capture de CO2

  • L’article 49 duodecies, créé par un amendement  du Gouvernement, élargit le dispositif dit de « garantie interne » qui permet d’inciter des acquéreurs français de satellites ou de navires à préférer des fournisseurs français plutôt que des fournisseurs étrangers soutenus par leur propre agence de crédit export.
    • Le dispositif est étendu aux secteurs suivants : les équipements de production et de stockage d’énergie bas carbone (électricité ou chaleur, notamment), d’hydrogène bas carbone, et les équipements de capture de CO2.

« Le dispositif, existant depuis 2016, a été utilisé pour la première fois en 2022 pour financer l’acquisition par un armateur français d’un cargo vélique construit en France, et d’autres dossiers semblables sont en instruction. »

« Les fabricants français dans ces secteurs sont déjà bien soutenus à l’export mais lorsqu’ils offrent leurs produits à des clients français, il leur arrive de faire face à des concurrents soutenus par leur propre agence de crédit export (offrant une garantie à l’acquéreur français sous condition d’acheter l’équipement produit dans leur pays). Le présent article restaure des conditions de concurrence plus équitables, et contribue à la réindustrialisation de la France. »

Article 49 septdecies : communication d’informations en temps réel par l’administration fiscale aux agents de contrôle dans les transports

  • L’article 49 septdecies, créé par un amendement  du Gouvernement, permet la communication d’informations par l’administration fiscale aux agents chargés du contrôle dans les transports, par une vérification opérée via un intermédiaire unique, afin de fiabiliser les données recueillies auprès des auteurs des contraventions.
  • La mesure concerne :
    • les agents assermentés de l’exploitant du service de transport ou les agents assermentés d’une entreprise de transport agissant pour le compte de l’exploitant ;
    • les agents assermentés missionnés des services internes de sécurité de la SNCF et de la RATP.

« L’objectif est de vérifier en temps réel l’exactitude des déclarations des contrevenants, soit une vérification plus restreinte que celle pouvant être opérée par la suite par les agents chargés du recouvrement. »

Article 49 unvicies : instauration d’une garantie des prêts dans le cadre du leasing social via le fonds de cohésion sociale

  • L’article 49 unvicies, créé par un amendement  du Gouvernement, instaure une garantie, par le biais du fonds de cohésion sociale, des prêts accordés dans le cadre du dispositif de leasing social à des personnes physiques sous condition de ressources.

« Cette garantie doit accroître les perspectives d’accès au leasing social des ménages les plus modestes qui risquent d’avoir les plus grandes difficultés, autrement, à passer les tests de “scoring” des loueurs conventionnés pour la distribution du dispositif. Le fonds de cohésion sociale est en conséquence abondé à hauteur de 1 M€ par le programme 174 “Énergie, climat et après-mines”. »

Article 49 quatervicies : extension du rapport annuel sur le « budget vert » à plusieurs opérateurs de l’État dont la SGP et VNF

  • L’article 49 quatervicies, créé par un amendement  de députés du groupe Renaissance, complète le rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État, que le Gouvernement est tenu de remettre au Parlement chaque année au moment de l’examen du PLF, en l’étendant à certains opérateurs de l’État à compter du budget pour 2026. 
    • Les opérateurs de l’État dont les charges de fonctionnement sont supérieures à 60 M€ en 2024 devront rendre compte de l’impact sur l’environnement de l’ensemble de leurs dépenses.
    • La mesure concerne une soixantaine d’organismes dont la SGP et VNF.
    • Pour les opérateurs de l’État dont les charges de fonctionnement sont inférieures à 60 M€ (environ 440), l’établissement d’un « budget vert » se déroulera sur la base du volontariat.

Article 49 tricies : un rapport du Gouvernement sur la création d’une EuroVignette poids lourds permettant d’en déduire les contributions réelles de TICPE

  • L’article 49 tricies, créé par un amendement  de députés du groupe Horizons et apparentés, prévoit un rapport du Gouvernement sur l’opportunité de création d’une EuroVignette pour les poids lourds adossée à un mécanisme permettant d’en déduire les contributions réelles de TICPE.

« Ainsi, le coût réel pour les transporteurs français serait nul du fait de leurs contributions actuelles mais l’EuroVignette créerait pour autant de nouvelles recettes par la contribution des transporteurs étrangers. »

Article 49 untricies : un rapport du Gouvernement sur une révision du barème des indemnités kilométriques prenant en compte les émissions de GES

  • L’article 49 untricies, créé par un amendement  de députés du groupe Horizons et apparentés, prévoit un rapport du Gouvernement sur l’opportunité d’une révision du barème des indemnités kilométriques prenant en compte les émissions de GES du véhicule en lieu et place de sa puissance administrative.

« Alors même qu’il y a une nécessité d’agir pour la transition écologique, ce système de calcul de frais kilométriques récompense de façon plus importante les véhicules les plus polluants par rapport à ceux qui le sont moins. Or, comme l’indique le rapport Secten, les émissions de GES en France en 2022 proviennent en majorité (32 %) des transports. La voiture apparait donc comme étant un levier essentiel dans la lutte contre le changement climatique. »

Article 52 bis : précision permettant de sécuriser le versement des crédits pour le leasing social

  • L’article 52 bis, créé par un amendement  du Gouvernement, précise explicitement, notamment dans la perspective de l’entrée en vigueur du dispositif de leasing au 01/01/2024, que les aides à l’acquisition de véhicules propres instituées par l’article L. 251‑1 du code de l’énergie peuvent couvrir à la fois l’achat et la location (pour une durée supérieure ou égale à deux ans) de tels véhicules.

« Cette précision permettra de sécuriser le versement des crédits sur le dispositif de leasing qui est financé par le programme 174 “Énergie, climat, après-mines” du budget général. »

Article 54 bis : les aides de France 2030 désormais conditionnées à la publication d’un bilan carbone

  • L’article 54 bis, créé par un amendement  d’Eva Sas, députée du groupe Écologiste - NUPES, conditionne les aides publiques accordées aux entreprises via la mission Investir pour la France de 2030 à la publication d’un bilan carbone.
    • Cette mesure concerne les entreprises soumises à l’obligation de déclaration de performance extra-financière (100 M€ pour le total du bilan, 100 M€ pour le montant net du chiffre d’affaires et 500 pour le nombre moyen de salariés permanents employés au cours de l’exercice ; ou qui dépassent deux des trois seuils suivants : un total de bilan de 20 M€, un chiffre d’affaires net de 40 M€, un nombre moyen de salariés permanents de 250).

« L’obligation de réaliser un bilan GES n’a pas tenu ses promesses, car majoritairement ignorée. Ainsi, 41 % des 3 106 entreprises soumises à cette obligation ne l’ont pas fait, selon le décompte de l’Ademe Agence de la transition écologique pour l’année 2021. De plus, sur la période depuis 2016, année de création du site consacré à la publication, les obligées auraient dû publier plus d’un bilan, mais 833 entreprises n’en ont publié qu’un seul. Cela fait un total de 68 % des entreprises obligées non conformes à cette loi, et ce malgré l’instauration d’une sanction depuis 2016. Si la sanction ne fonctionne pas pour faire appliquer cette loi, la conditionnalité aux investissements publics semble être un levier efficace et simple à mettre en place pour y parvenir. »

Rappel des mesures adoptées dans la première partie du PLF 2024 après l’application du 49.3 le 18/10/2023

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