Véhicules hybrides et prolongateurs d’autonomie : une fausse-bonne solution après 2035, selon l’IMT

Autoriser à la vente les véhicules hybrides rechargeables (PHEV Plug-in Hybrid Electric Vehicle (véhicule hybride rechargeable) ) et les véhicules électriques à prolongateur d’autonomie (EREV Véhicule électrique avec prologateur d’autonomie ) après 2035 en Europe, au nom de la « neutralité technologique » défendue par les constructeurs automobiles, n’est pas la solution, selon l’Institut Mobilités en transition • Think tank indépendant (association à but non lucratif) fondé par l’Iddri et dédié à la transition du secteur de la mobilité et des transports• Mission : produire des analyses et des… dans une étude publiée le 12/11/2025.

Dans une série de messages-clés, l’étude démontre que cette autorisation coûterait plus cher aux usagers les plus modestes, conduirait à émettre plus de GES gaz à effet de serre et pénaliserait la balance commerciale européenne. « La capacité réelle de ces véhicules à répondre à ces promesses reste très incertaine. Ces véhicules n’existent pas encore sur le marché européen et leur performance n’a pas été quantifiée de manière robuste », indique l’étude cosignée par Jean-Philippe Hermine Directeur général @ Institut Mobilités en Transition • Chercheur associé expert Mobilité & Économie circulaire @ Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri)
, Simon Louédin et Antoine Trouche. Ils sont respectivement directeur général, analyste décarbonation des transports” et responsable du pôle expertise de ce think tank dédié à la transition du secteur de la mobilité, dont la création a été portée par l’Iddri Institut du Développement Durable et des Relations Internationales .

L’IMT Institut Mobilités en transition fait trois recommandations :
• maintenir l’interdiction de vente de véhicules partiellement thermiques après 2035 et les normes d’émission à l’usage (avec des règlements, label et éco-score privilégiant les véhicules plus sobres, efficients, réparables…) ;
• accélérer le soutien à la production et à la demande de petits véhicules électriques « made in Europe » via divers dispositifs (leasing social, fiscalité propre pour les flottes d’entreprise, marchés publics…) ;
• consolider la politique industrielle européenne en garantissant la stabilité du cadre réglementaire et encourager les investissements dans la filière batterie, les infrastructures de recharge et les compétences associées.

L’IMT-IDDRI s’est associé à C-Ways et à l’ICCT pour mener son étude (48 pages), qui s’appuie sur plus de 1 000 simulations combinant profils d’usage réels, segments de véhicules, types de motorisation et coût total de possession (TCO Total cost of ownership ou coût total de possession ). En matière d’émissions de CO₂, l’Union européenne a fixé trois échéances : -15 % en 2025, -55 % en 2030 et -100 % en 2035 par rapport à 2021 pour les VP Véhicule particulier neuves.