« Doublons la part des voyageurs et marchandises transportées d’ici 2030 » (Jean-Pierre Farandou, PDG)
• Amplifier d’ici 2030 le trafic passagers et doubler la part fret du ferroviaire, « seul mode propre et immédiatement disponible » ;
• investir massivement sur le réseau - dans un ordre de grandeur à affiner de 86 Md€ jusqu’en 2032 - comparable au niveau d’investissement allemand ;
• construire les nouvelles LGV et déployer des trains légers sur les petites lignes ;
• remplacer 2 000 postes d’aiguillage par 15 CCR
Commande centralisée du réseau
pour améliorer la circulation des trains ;
• équiper les lignes en ERTMS
European Rail Traffic Management System - Système européen de gestion du trafic ferroviaire, constitué de l’ETCS18 et du GSM-R
;
telles sont les principales propositions de Jean-Pierre Farandou
Président-directeur général @ SNCF
, président-directeur général du groupe SNCF, dans sa contribution aux travaux de la Fondation Jean-Jaurès, publiée le 10/02/2022.
« L’état du réseau ferroviaire national constitue actuellement le principal frein à l’augmentation de la part modale du transport ferroviaire : il n’est pas en mesure d’absorber un doublement du trafic, notamment dans les zones denses qui sont proches de la saturation, et ne répond pas suffisamment aux standards d’attractivité. Le seul report de 10 % de la part modale de fret et voyageurs de la route au rail remplirait 22 % à 33 % de l’objectif de décarbonation des transports de la France », indique Jean-Pierre Farandou.
« Si nous ne faisons pas les efforts nécessaires, non seulement nous n’atteindrons pas nos objectifs de décarbonation de la mobilité, mais notre réseau sera relégué loin derrière les réseaux allemand, suisse, néerlandais, italien ou, plus loin de nous mais incontournables dans la compétition internationale, japonais et chinois. Dans chacun de ces pays sont conduites des politiques fortes d’investissement sur le réseau ferroviaire car il est la clef de la mobilité décarbonée de demain. »
Détail des propositions de Jean-Pierre Farandou
Développement des lignes voyageurs
- Construire plusieurs nouvelles LGV (dont le Grand Projet du Sud-Ouest, Roissy-Picardie, Montpellier-Perpignan, Provence-Côte d’Azur), développer des RER métropolitains dans 13 métropoles et de nouvelles gares.
- Déploiement de trains légers sur les lignes de desserte fine du territoire, « synonymes de coûts de maintenance de l’infrastructure réduits, avec des technologies modernes, voire de trains très légers évoluant sur des petites lignes ferroviaires dédiées ou en mixité rail-route ».
- Développer des dessertes longues distances sur des relations mal desservies : TGV sur Toulouse, Montpellier, Nice, Picardie, TGV province-province, développement des trains de nuit, trains classiques de jour sur l’Auvergne et le Limousin, Nord-Est/Sud-Est.
Besoin d’un programme pluriannuel
- « Pour investir massivement sur le réseau et obtenir ce doublement du trafic. Ce grand programme pluriannuel ambitieux disposera de la visibilité et de financements dédiés pour entraîner une filière industrielle qui va devoir investir sur des équipements et recruter. »
- Nécessité de « réinventer » le modèle actuel, via une offre attractive, et en prenant « la pleine mesure de la diversité territoriale ».
Faire aboutir le programme X2
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« Ce programme X2 a un coût. Il a aussi un retour sur investissement en matière :
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environnementale (entre 8 et 12 millions de tonnes de CO2 évitées) et d’efficacité énergétique,
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sociétale : gains de temps, de régularité, d’accessibilité et d’aménagement du territoire,
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sociale : des opportunités de mobilité accessibles au plus grand nombre, des dizaines de milliers d’emplois créés, y compris à la SNCF,
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industrielle : ruissellement du programme dans la filière, renforcement de l’innovation et de la R&D, renforcement à l’export,
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de création de valeur et de développement économique : plus-value foncière, croissance. »
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« Certes, le programme X2 nécessitera des investissements importants sur plusieurs années, mais les enjeux auxquels il répond et les bénéfices qui en découleront sont tels qu’il est de ma responsabilité de PDG de l’entreprise publique SNCF, et surtout du citoyen que je suis, de contribuer au débat démocratique. Ces investissements doivent aussi affirmer le leadership du ferroviaire français, favoriser l’innovation sur le ferroviaire de demain amorcée avec PIA4 4e Plan d’investissements d’avenir et créer des emplois dans la filière industrielle, ferroviaire et du BTP. »
Parcours
Président-directeur général
Président
Président du directoire
Directeur général adjoint
Directeur général de SNCF Proximités
Directeur général de la division transport public
Directeur général
Directeur de la région Rhône-Alpes
Directeur adjoint grandes lignes (TGV & Intercités)
Directeur des cadres RH
Directeur général
Établissement & diplôme
Diplôme d’ingénieur
Fiche n° 40831, créée le 01/10/2020 à 16:34 - MàJ le 14/11/2024 à 13:31