Demandez votre abonnement gratuit d'un mois !

« Les technologies peuvent aider les opérateurs à surmonter la crise » (Y. Gueorguiev, Genetec)

News Tank Mobilités - Paris - Analyse n°213092 - Publié le 31/03/2021 à 17:15
- +
©  D.R.
Yavor Gueorguiev - ©  D.R.

« Les opérateurs de transport en commun ont besoin de rassurer face aux craintes liées à la pandémie de Covid-19. Les technologies unifiées, ouvertes et sécurisées peuvent les aider à surmonter la crise actuelle. Elles représentent aussi des investissements durables », déclare Yavor Gueorguiev, Application Delivery Manager, Intelligent Mobility chez Genetec • Société québécoise spécialisée dans les logiciels et le matériel de sécurité physique et publique • Création : 1997 • Revendique 13 000 clients • Effectif : plus de 1 000… , dans une tribune adressée à News Tank le 31/03/2021.

Leader des logiciels de sécurité physique, la société canadienne Genetec conçoit notamment des solutions de vidéosurveillance, de contrôle d’accès et de reconnaissance de plaques d’immatriculation. A Lyon, le Sytral utilise une plateforme de supervision conçue par Genetec pour les 1900 caméras qui équipent ses 42 stations de métro. 

« En France, où le respect de la vie privée et la sûreté sont souvent mis en opposition, des technologies existent qui permettent d’assurer la protection des personnes tout en protégeant leurs données personnelles, notamment l’anonymisation des vidéos en direct », indique-t-il.

« Le secteur des transports publics n’a traditionnellement pas une culture de la donnée. Et celles qui sont effectivement collectées ne sont que très rarement exploitées en temps réel. Les opérateurs n’ont de fait qu’une vision approximative et a posteriori de ce qui se passe sur leur réseau », ajoute-t-il.


« Une nouvelle façon de travailler s’offre aux opérateurs de transport en commun, qui apportera des bénéfices bien au-delà de la crise sanitaire »

Comment les technologies de sécurité physique peuvent aider les transports en commun à rassurer leurs usagers

Selon l’UTP • Organisation professionnelle • Création : 1899 • Mission : regroupe les entreprises de transport public urbain, entreprises de transports ferroviaires (voyageurs et fret) et gestionnaires… , plus de 60 % des Français utilisaient régulièrement les transports en commun avant la pandémie de Covid-19. Durant le confinement, 66 % de ces utilisateurs réguliers ont préféré opter pour d’autres modes personnels de transport et, à l’avenir, 30 % comptent utiliser moins souvent, voire plus du tout, les transports publics.

La méfiance des usagers envers les transports en commun

Ces chiffres traduisent une forme d’inquiétude, voire de méfiance, à prendre les transports en commun en période de pandémie. La raison ? Les transports publics souffrent d’une mauvaise réputation, celle d’être peu fiables et souvent bondés. Les usagers, quant à eux, sont réticents à l’idée de devoir passer du temps, et potentiellement plus qu’envisagé, dans un espace clos rempli de monde.

Si certains chiffres traduisent une forme d’inquiétude, c’est aussi que les transports publics souffrent d’une mauvaise réputation »

Pourtant, une étude de la Oxford Academic estime que la probabilité de contracter le Covid‑19 dans les trains est de 0,32 %. Une autre étude de l’Institut Pasteur a calculé, quant à elle, que le fait de prendre le bus ou le tramway était en réalité associé à un risque diminué d’infection. La question n’est donc pas de l’ordre de la santé publique. Ce dont les sociétés de transport en commun ont besoin, c’est de trouver le moyen de rassurer leurs usagers.

Unifier les systèmes pour une meilleure connaissance situationnelle

Les acteurs du secteur des transports en commun utilisent un grand nombre de technologies pour gérer toutes les facettes de leurs opérations. Mais ces systèmes informatiques sont encore trop souvent exploités de manière séparée : les données collectées résident dans des systèmes en silos et sont traitées par des workflows différents. Impossible, dans ces conditions, de disposer d’une vue globale des opérations. En optant pour l’unification de leurs systèmes, les opérateurs de transport en commun peuvent rassembler toutes ces données en un seul et même endroit, qu’elles soient issues des systèmes embarqués dans les véhicules (trams, trains, bus, métro, etc.) ou des systèmes au sol (stations, gares, dépôts, etc.). Non seulement les opérateurs peuvent alors y accéder depuis une seule et même interface, mais ces données peuvent aussi - et surtout ! - être analysées en corrélation les unes avec les autres.

L’intelligence des données au cœur de l’excellence opérationnelle

Le secteur des transports publics n’a traditionnellement pas une culture de la donnée. Et celles qui sont effectivement collectées ne sont que très rarement exploitées en temps réel. Les opérateurs n’ont de fait qu’une vision approximative et a posteriori de ce qui se passe sur leur réseau.

Grâce à différents capteurs connectés, il est aujourd’hui possible de récupérer un grand nombre de données qui peuvent être exploitées pour améliorer la réponse des sociétés de transport en commun aux situations en temps réel. Elles peuvent, par exemple, être analysées pour évaluer les taux d’occupation dans les transports en commun et prendre des mesures correctives lorsque les seuils maximums sont sur le point d’être atteints afin de respecter les normes de distanciation physique et la sûreté des passagers.

Les opérateurs n’ont qu’une vision approximative et a posteriori de ce qui se passe sur leur réseau »

En s’appuyant sur leurs historiques et reportings, les sociétés de transport en commun peuvent également disposer d’une véritable vue d’ensemble de leur réseau dans le temps, dégager des tendances à plus long terme, et optimiser ainsi en continu leurs opérations.

Cela n’est pas seulement valable pour les questions liées au Covid-19 qui nous préoccupent aujourd’hui. C’est véritablement une nouvelle façon de travailler qui s’offre aux sociétés de transport en commun, dans un cadre de transformation digitale et de digitalisation des données, qui apportera des bénéfices bien au-delà de la crise sanitaire.

Améliorer la collaboration en interne et à l’externe

La collaboration entre les différents services des sociétés de transport en commun, traditionnellement très cloisonnés, est également un facteur important de réussite. Les solutions de gestion collaborative des décisions permettent ici de faciliter et sécuriser le partage des données dans l’entreprise afin d’en maximiser l’exploitation.

Les données collectées durant les opérations peuvent appuyer les prises de décisions d’acteurs externes  »

Ici encore, la réflexion va au-delà de la rassurance des usagers, des employés et des sous-traitants. Les données collectées sur les environnements et les opérations peuvent en effet appuyer les prises de décisions de nombreux autres acteurs externes : les forces de l’ordre dans la résolution de leurs enquêtes, les premiers intervenants dans leur réponse aux accidents, les urbanistes dans l’aménagement de la ville, etc. Il est donc important que les informations puissent circuler facilement et rapidement, en toute sécurité, et dans le respect des réglementations telles que le RGPD.

Choisir un fournisseur engagé dans la cybersécurité et le respect de la vie privée

La multiplication des systèmes et des capteurs pose la question de la cybersécurité. Chaque nouveau dispositif connecté élargit en effet la surface d’attaque et met en péril l’intégrité des réseaux informatiques des sociétés de transport en commun et des données qu’ils abritent.

La première étape de cyber-hygiène consiste à sélectionner avec la plus grande attention les partenaires, tant pour le matériel que les logiciels, en s’assurant qu’ils suivent les meilleures pratiques en matière de cybersécurité - des partenaires de confiance, qui ont intégré la cyber-sécurité dès la conception de leurs solutions, avec plusieurs niveaux de protection tels que le chiffrement, l’authentification et les autorisations, ainsi que le respect de la vie privée.

Parmi les technologies pour protéger les données personnelles, l’anonymisation des vidéos en direct : les personnes sont alors floutées à l’écran pour les opérateurs »

Ce dernier point est d’une grande importance, notamment en France où le respect de la vie privée et la sûreté sont souvent mis en opposition. Des technologies existent pourtant aujourd’hui, qui permettent d’assurer la protection des personnes tout en protégeant leurs données personnelles, notamment l’anonymisation des vidéos en direct. Les personnes sont alors floutées à l’écran pour les opérateurs, qui peuvent néanmoins toujours reconnaître les mouvements et les actions. En cas d’incident, seules les personnes autorisées peuvent avoir accès à la vidéo originale.

Aujourd’hui, les sociétés de transport en commun ont besoin de rassurer face aux craintes liées à la pandémie de Covid-19. Si les technologies unifiées, ouvertes, sécurisées et modulaires peuvent les aider à surmonter la crise actuelle, elles sont aussi des investissements durables, évoluant au rythme des nouvelles technologies et capables de relever les autres défis de demain.

Parcours

Genetec
Application Delivery Manager, Intelligent Mobility
Genetec
Professional Services and Technical Support Manager
Genetec
Field Engineer
Verint
Systems Engineering and Quality Assurance Team Leader
IBM
Technical Support Specialist
Canadian Space Agency
Software Developer
Motorola
Systems and Network Administrator

Fiche n° 43381, créée le 31/03/2021 à 15:25 - MàJ le 31/03/2021 à 15:47

Genetec

• Société québécoise spécialisée dans les logiciels et le matériel de sécurité physique et publique
• Création
 : 1997
• Revendique 13 000 clients
• Effectif : plus de 1 000 employés
• Président : Pierre Racz
• Tél. : 00 800 100 11111

Catégorie : IT


Adresse du siège

2280 Alfred-Nobel Blvd.
H4S 2A4 Montréal, Québec Canada


Fiche n° 11108, créée le 16/11/2020 à 02:50 - MàJ le 22/04/2023 à 19:55